J'ai déjeuné avec moi-même
Concentrée sur moi-même
La tête vers le Canigou
La montagne et moi
La tête vers le Canigou
La montagne et moi
Ce chant des merles
Égayait le silence
Le vol sinueux du gypaète
Je ne l'ai pas observé, seul celui de l'aigle royal
Et de quelque autre vautour
Et de quelques pics noirs
Des oiseaux volubiles
Je me rappelle le rire
Les coups de houe contre la terre
Terreuse des champs d'abricotiers.
Comme ils sont bons, les abricotiers
Marmelades et confits
Le vent fou me ravissait mes feuilles
J'achevais ma présentation du soir à Ille
Merveilleuse soirée
Confite dedans mon cœur
Rosa Miró Pons, traduit du catalan
par Michel Bourret Guasteví