Les branchages ont rempli
le coffre de ta voiture et tu
ne vois plus rien.
Bientôt tu t'en iras, l'allure
mesurée, vers la décharge
où ils partiront en fumée.
J'en aurais bien fait une
couche moelleuse et
t'aurais invitée à y voir
des arbres les feuilles à
l'envers. Nous nous serions
restaurés d'olives noires
et d'un peu de fromage grec.
Puis nous aurions bu un peu
de ce vin que tu aimes et
que l'on dit venir des Amouriers.
Bien sûr, les branchages ne sont
plus et la banquette occupe
à nouveau le coffre ensommeillé,
mais mes vers déjà t'annoncent
ma venue prochaine
et du rêve à deux à nouveau
partagé une couche de branchages
pour ensemble s'y reposer.