Le carnaval est passé avec sa moisson
de couleurs. Le bonhomme brûlé, la ville
s'assoupit et espère. Le printemps, la Saint-Jean.
Une frange noire n'attend pas qui glane les savoirs,
funambule entre deux rives. Et si les confettis s'en
sont allés empoussiérés dans le triste caniveau,
Sophie, entre Roanne et Sainte-Anne, a décidé de se les
inventer, tièdes, chatoyants, ingravides, tourbillonnants,
et les voici sur sa tête et dans mes yeux. Jusqu'à ce soir,
peut-être.