Quelques mots de Samson François,
lâchés après la moire de Ravel.
Des mots inattendus, chaleureux.
Simples et justes. J'ai toujours
aimé le piano de Samson François,
qui jamais en moi ne s'est fixé
mais souvent a accompagné ma course
dans les rues, sans nul besoin de me
le recomposer. Et voilà que ses mots,
sans âge, les mots d'un mort à un autre
mort, m'émeuvent comme la première cerise
en bouche quand le printemps n'en peut plus
de courir vers l'été. Je ne m'en souviens plus,
j'en ignore la portée, mais leur sautillement
me contraint à arrêter ma course dans les rues
et à venir vous en parler. En signe d'immortalité.