estimada. D'ulls de lluna i
de cabells d'atzabeja.
Però és el diminutiu d'un barri.
O de dos, separats per una via
ampla i remorosa.
De les dues Trinis, m'estimo
més la vella que cobreix un
turó amb el pas parsimoniós
d'uns veïns des de fa poc afincats.
És un marge inefable, una frontera
callada, invisible per aquells
que cremen el quitrà de la ronda
resseca. M'hi sento bé quan hi faig
el vermut, nostàlgic de terres
llunyanes i d'un mar distint i semblant
on es conta, amb veu ronca i maneres
del sud, la lenta lletania dels dies.
***
Ce pourrait être le prénom d'une femme
aimée. D'yeux de lune et
de cheveux de jais.
Mais c'est le diminutif d'un quartier.
Ou de deux, séparés par une voie
large et bruyante.
Des deux Trini, je préfère
la vieille qui recouvre une
colline du pas parcimonieux
d'habitants depuis peu installés.
C'est une marge ineffable, une frontière
tue, invisible par ceux
qui brûlent le goudron du périphérique
desséché. Je m'y sens bien quand j'y prends
l'apéritif, nostalgique de terres
lointaines et d'une mer différente et pareille
où l'on raconte, d'une voix rauque, avec des manières
du sud, la lente litanie des jours.