Dans ma main, la terre sèche
des ancêtres, sèche et salée,
granuleuse, pour combler
des ancêtres, sèche et salée,
granuleuse, pour combler
chacun des sillons que la vie
m'a creusés, patiemment, avec
brusquerie ou bienveillance.
Dans ma main, de tes doigts
l'image juste, comme encrée par
quelque Bertillon des faubourgs.
Mes mains se vident dans la frappe
matinale, encore gourdes de sommeil
et s'emplissent de souvenirs
que les monts au coucher, rayonnants
d'un feu froid de marjolaine et de
serpolet, sauront raviver.