es museu t'acollirà greument
i sense que li donguis res.
marbre viurà, tranquil o obscè,
data. Un rostre, una mà, s'avidesa
des soldat i s'abandò de l'al·lota.
ses portes, sense veure't. Sa mirada
fixa en ses rajoles, t'hauràs volat.
Délaisse le port vieux
et longe la rive étroite
qu'envahit l'herbe grasse.
Au bout d'une demi-lieue,
tu verras le canal avalé par
la bouche d'un diable rieur.
La roche terne suera les eaux
que ton corps mutique ne sut
pas exhaler et qu'il retint
en vain, oublieux des courses
haletantes. Alors, serein, disert,
tu pourras faire halte et écrire.
Dans mon cœur gelé,
la rondeur sommeille et luit.
La lune est de glace.
No pateixis, deixa córrer
sa «cuesta de enero», freda,
inhòspita. Deixa entrar dins
es teu cor l'absència, sa sàvia
absència de sa llengua estimada
com sa pilota callada devora
sa pista mos parla d'un partit
guanyat en mig de crits i música
i mos alegra, tot rodó, es cor.
***
N'aie crainte, laisse filer
janvier le misérable, froid,
inhospitalier. Laisse entrer dans
ton cœur, l'absence, la sage
absence de la langue aimée
comme le ballon silencieux au bord
du terrain nous parle d'un match
gagné au milieu des cris, de la musique
et nous enchante, tout rond, le cœur.
La façade est d'or et le ressac gravillonne. Il n'est pas de marée
au village des délices.
Un peintre y reposait ses fredaines passées. Un homme et une femme de l'origine du monde font la tendre
expérience, Volets clos, les langues chatoient. Mon ami est silence.
À mes oreilles. Seulement.
Sur la peinture de Thierry Vicente
- Qui hais-tu ?
- je ne hais pas
et même je ne suis
presque pas. La forme
est couleur dans les bras
de l'enfant, sur le banc,
et les ombres dessinent
mon enfance qui n'est plus.
- Alors, qui es-tu ?
- Je ne sais. Regarde mes toiles
tendues, derrière est l'entrelacs
des fils de fer qui m'inspire.
La vie. Eva. E la nave va...