à Xavier
Comme la barbe qui pousse dru
et tapisse de roux un visage
connu et aimé, je prise ce temps
qui donne du corps à un âge neuf.
La trentaine s'amorce, au cœur de
l'été, dans l'amour et l'amitié.
La tâche achevée, dans l'entrelacs
de voies patiemment imaginées,
en soleil autour de la capitale,
tu goûtes le plaisir simple d'une
mousse ou de deux dans un pub. Sophie,
Américaine d'un printemps, t'aura
préparé une surprise, ou non. Qu'importe.
Chaque jour t'offre sa présence et son rire
et tu penses, un brouillard fugace devant
les yeux, à ce bus articulé dont la conduite
infernale te conduisit à naître de l'amour
de tes parents un jour au chiffre d'infini.