J'ai revu un ami
du temps de ma jeunesse.
J'avais gardé en moi
sa voix et son entrain.
Il était déjà loin,
par ses activités,
du train-train habituel
d'un lycée de province.
Le cuivre d'un saxo,
l'or brûlant des pralines
en avaient fait un mythe
aux yeux de ses copains.
Dans le sillon du père,
il visitait les stades
pour régaler chacun
d'un sachet de douceurs.
J'ai retrouvé hier soir
un homme en son jardin
qui a gardé sa voix
et son cœur juvénile.