Mes noires pages blanches,
mes insomnies d'été.
L'absence de la mère,
ton souffle à mes côtés.
Mes yeux sont desséchés.
Qu'il me coûte d'écrire.
Et pourtant je le fais,
en clignant des paupières.
J'ai perdu ma lectrice
et pourtant tu es là,
qui me liras bientôt,
le front sur mon épaule.
Elle m'a donné la vie
mais là mort me l'a prise,
petite dame vive
qui aimait tant la terre.
Que cette nuit est froide
qui bientôt ne sera.
Que belle est cette terre
oû tu attends mes pas.