Il élague des oliviers sauvages
qui lui cachent le soleil, ses mains
se gercent et saignent. Il a les lèvres
serrées. Je l'ai connu des vers plein la
besace. La besace est contre le banc de
pierre blanc. Il la reprendra. Plus tard.
Son cœur a sauté les mers, d'île en île.
Il est tout à la chair de sa chair et à
la chair de la chair de sa chair. Que longues
sont les journées. Branches et feuilles d'olivier
ne sont rien à côté. Et qu'importe si le soleil
ne parvient pas à en écarter la frondaison.
Il élague des oliviers sauvages. Son chat roux
le regarde avec bonhomie et confiance. Pour
une fois, le temps ne détruit pas, il construit.