mercredi 25 octobre 2017

Latitude

Sur quelques vers de J. A. Valente

Je ne veux rien, ou si peu,
écouter l'eau couler sur ta peau,
te préparer le café brûlant dans

une petite tasse, lever les yeux
de mes livres et me laisser guider
par les poètes aimés. Aussi je fais

de l'eau qui gicle sur tes épaules
l'improbable cascade d'une nuit de pleine
lune et je te couche à mes côtés, te berçant

de ma main avant de clore tes paupières d'un
souffle de giroflée. Alors, dans le silence,
je me ferai lézard sur ton corps apaisé.