À Hadrien
L'été s'en va déjà
et les pieds se chaussent.
Ça sent le raisin mur,
les mains tachées de craie.
Le chant des oiseaux change,
il me semble plus grave.
Le sol veut le labour,
et la glèbe l'eau froide.
Mon fils apprend la langue
de ses lointains ancêtres,
il m'en parle avec joie
et je le vois grandir.
Bientôt ma mère aimée
célébrera ses ans,
on boira du Champagne
et puis on dansera.
Moi, je pense à Bécaud
et à sa nostalgie,
son long piano de jais
et mes jeunes années.