J'aime m'ennuyer, j'aime la sensation de vide
qui jamais ne m'angoisse. Je crois suspendre
le temps mais c'est lui qui me tient suspendu
entre ses doigts qui filent sa toile de satin.
qui jamais ne m'angoisse. Je crois suspendre
le temps mais c'est lui qui me tient suspendu
entre ses doigts qui filent sa toile de satin.
Je ferme les yeux, multiplie les arrêts, hésite
pour un rien et me délecte de cette hésitation.
Mon cœur est une forge et si doux sont les chants
des oiseaux étourdis qui peuplent mon jardin.
On me croit affairé, il n'en est jamais rien,
du moins quand l'ennui m'envahit depuis potron-minet,
volant à la nuit noire, les heures de sommeil
que je pourrais gagner si j'étais moins oisif.