Quand la chair et le muscle
s'effacent dans l'effort,
le souffle est une corne
s'effacent dans l'effort,
le souffle est une corne
et les mots dodelinent.
Ascension poétique :
le corps cède le pas
au seul désir. Vertige.
La langue est sans frontière
et les bouches ont soif.
Ces plumes insolentes
n'ont plus un seul cahier.
Ma peau, allonge-toi
et sers-leur d'écritoire !
De sang les lèvres gonflent
sur ma poitrine exquise.
Battements appariés.
Il faudra une vie
pour redescendre un brin,
tant était fort l'acmé
de l'ascension unique.