Pour dormir tout mon saoul,
je me suis inventé la vigne,
où nous allions tous deux.
Le parfum du moût clair,
dans le pressoir foulé.
En nous étaient ces vrilles,
que décrivait Colette,
dans son Palais Royal
aux accents de Bourgogne.
Il n'est que de songer
à la force des mots,
aux vrilles de la vigne,
à la douceur des dos,
qui se tiennent serrés
dans notre bibliothèque,
sous le vol d'un pinson
et le chant d'une anguille.