Ce que le jour apporte,
à l'aune de nos vies,
ce sont les battements
des destins anonymes.
Fuyant le vieux Parnasse,
j'en ai fait ma besace,
cueillant sur le chemin
des améthystes vives
et des sourires tendres.
Prêt dès potron-minet,
je m'assieds à la table
pour en dresser portrait.
Ma tâche est infinie,
mes moyens sont infimes,
mais, sans ce quotidien,
ma poésie n'est plus.