À l'abbé Razungles,
In Memoriam
On disait qu'il venait
d'un heureux séminaire,
enseignant enthousiaste
éveillant les passions.
Pour moi, chaque mardi,
il fut un second père,
égayant d'un muscat
nos réflexions profondes.
Sa parole entravée
naissait d'un esprit vif,
prompt à analyser
les chagrins de ce monde.
Je lui dois bien des choses,
et d'abord la bonté
qui n'est jamais un don
mais le fruit de l'écoute.
Bien avant Badinter,
il sut m'interroger
sur cette peine infâme
qu'on jugeait capitale.
Un jour, il nous quitta
pour d'autres presbytères.
Le Christ laissa en moi
son empreinte profonde