J'ai délaissé ma plume
pour la plume des autres,
je me suis abreuvé
de leurs vers séduisants.
pour la plume des autres,
je me suis abreuvé
de leurs vers séduisants.
J'en ai fait des versets
dans leur langue ou la mienne,
soignant pour chacun d'eux
la forme et puis le fond.
Et me voilà transi
à la fin de janvier,
encore tout rouillé
à l'heure du poème.
Je sens s'ouvrir des mois
aux journées généreuses
qui me feront aller
de pair avec ceux-ci.
Ces vers d'autres poètes
sans qui les miens seraient
un gravillon tiédi
à l'écart du chemin.