C'est à saute-mouton
que je joue en rêvant,
quand l'insomnie me vole
mes heures d'inconscience.
Je vais de dos en dos,
de parole en parole,
empruntant aux amis
les mots de la vraie vie.
Et quand mes forces cèdent,
je demande à la nuit
d'interrompre le jeu
jusqu'à potron-jacquet.