Sur les murs blancs, de fines pellicules
de vie : visages, arabesques, sentences,
plaques de rue au mauve évanescent.
La pluie, le vent, font leur œuvre lente,
constante, impitoyable. Ce ne sont pour
l'heure que de fines griffures. Un jour
viendra l'effacement. Mais, de la Butte
aux Cailles aux rues réticulées, je garderai
au fond de mon cœur un peu de ces mains qui,
un jour de printemps ou d'automne, savamment
ou grossièrement, les encollèrent sur la paroi
rêche et vide d'un quartier oublié.