L'écriture est serrée
qui joint la nuit à l'autre.
Insomnies de papier,
d'encre et de mémoire.
L'heure est souvent la même,
le réveil insolent.
En six syllabes vives,
les impressions défilent.
Rendre grâce à la vie,
mon seul impératif.
Le vieux carcan du mètre,
la liberté des rimes.
La syntaxe frissonne,
quand le vers est étroit.
Croyant en l'essentiel,
j'oublie bien des détails.
L'aube, bien sûr, viendra.
La fraicheur du matin,
le silence des mots
qui maintenant fourmillent
Au terme du poème,
ou de l'autoportrait,
je sens, chez mon lecteur,
un désir de repos.