Lance-moi un défi et mouille bien tes lèvres.
Pour prix de mon succès, je voudrais un baiser.
Mais si l'échec survient, laisse-moi donc pleurer,
puis bois mes larmes froides pour apaiser ta fièvre.
Pour prix de mon succès, je voudrais un baiser.
Mais si l'échec survient, laisse-moi donc pleurer,
puis bois mes larmes froides pour apaiser ta fièvre.
Ta bouche est barbouillée d'un rouge vermillon
qui coule sur mes lèvres dès que je te regarde,
buvant de tes yeux vifs l'étincelle égrillarde,
dont Manet et Degas firent leur Cendrillon.
Le défi est passé et la rue s'est vidée.
Ton sourire enchanteur n'est plus que transparence.
Si je le cherche encore, c'est que je t'idolâtre,
malgré l'empressement qui brouille tes idées.
Allez ! Faisons la paix et cherchons la cadence
qui nous fera danser, plutôt que de nous battre.