J'ai laissé mes sonnets, dans la vieille sacoche,
fuyant les heures chaudes, épris de pièces courtes.
Assoiffé tout le jour, je ne quitte la gourde
qui abreuve mes vers, sous le feu d'une broche.
fuyant les heures chaudes, épris de pièces courtes.
Assoiffé tout le jour, je ne quitte la gourde
qui abreuve mes vers, sous le feu d'une broche.
C'est un plaisir serein que de les réserver
dans l'ombre du vieux cuir qui ignore les ans,
la course des saisons, la lave de Satan,
tout en sachant qu'ils sont pieusement conservés.
La poésie sautille, rétive à tout carcan,
l'important est son lieu et rarement le quand,
qui la retient captive, au bord de la rivière.
Mon monde est un jardin, la plus jolie des terres.
J'y compose souvent, en une action de grâce,
avec le rire aux lèvres. Et un soupçon d'audace.