J'ai rêvé de désir
puis me suis endormi.
La nuit était épaisse
des senteurs du faubourg.
puis me suis endormi.
La nuit était épaisse
des senteurs du faubourg.
Mes rêves m'ont porté,
en dehors de la ville,
au bord d'un lac tout rond
et de ses eaux glacées.
La vouivre y chantonnait,
en tenant à deux mains
un bien curieux ouvrage
de dentelle et de fil.
J'ai cru y deviner
mon prénom en carmin
suivi de ton sourire
en lèvres de coton.
La vouivre chantonnait,
étrangère à mon être,
qui tremblait les pieds nus,
en marge de l'abîme.
La noirceur était telle
qu'elle avalait la lune
laissant à sa surfece
des bulles mordorées.
Il n'en fallut pas plus
pour casser mon sommeil
et me rendre au lit chaud
embaumant le faubourg.