C'est comme un goût de sang,
dans la bouche, au réveil.
L'appel de la fenêtre
et du givre au carreau.
dans la bouche, au réveil.
L'appel de la fenêtre
et du givre au carreau.
Les vers se tiennent cois,
attendant le moment
de surgir lentement
d'entre les draps glacés.
Alors le jour tiédit
et la table se tend,
comme une voile blanche
étendue sur le sable.
Les syllabes défilent
dans une bousculade,
sans que jamais ne cille
la face émerveillée.
On pense à son amour,
qui se lève à son tour,
dans une maisonnette
où le feu ronfle encore.
L'absence est un ferment,
pour aligner des vers,
comme un appel sacré
à l'union des amants.