Il n'y a que quelques mètres
entre ton somme et ma veille.
Équilibre des masses
qui perturbe le vers.
Et dans ce silence gris,
je vois miroiter,
les mois et les années
où tu m'as attendu.
Entre cinq et sept,
mon compte-vers frissonne.
Je te revois hier soir
partageant le spectacle.
Heures lentes et chaudes,
les visages masqués.
Un paravent de fibres
retenant la passion.
Le vers enfin s'apaise,
qui retrouve son rythme
et la chaudière ronfle
de nous savoir heureux.