Les poètes sont là
que l'on croyait ailleurs.
Partis au firmament
ou dormant sous la terre.
Certains sont sourciers,
soumettant leurs vers francs
au rythme mélodieux
des voyelles qui bruissent.
L'hiatus et la diphtongue
sont déjà le reflet
d'un monde qui s'entend
ou de foules qui grondent.
Certains sont métronomes,
sans compter sur leurs doigts.
D'autres aiment le libre
cours des vers sans métrique.
Les poètes sont là
pour renifler le sol
et trouver dans la boue
la source des faux-pas.