Mes mains sont lisses et froides ;
si leurs plis sont des sillons,
j'en ignore le sens. J'aimerais,
parfois, qu'elles collent du moût
rougissant de septembre avant de
s'empoussiérer au coucher.
Alors je serais autre, je n'écrirais
peut-être plus, je m'étendrais dans
l'odeur des vendanges et, les yeux
fermés, je m'inventerais un monde par
delà la colline mauve où meurent les vignes
et j'y attendrais le printemps, en éternel
retour.