Que belle est la journée qui suit l'anniversaire,
ma mère se promène dans les pièces et l'appartement
est un jardin qu'éclairent les fleurs du chemisier.
Elle me parlait naguère des fêtes de son enfance et
des cadeaux reçus, humbles et savoureux. En ce temps
là, la France était en guerre et les sourires gerçaient sur
le front des amis. Que belle est la journée et que lente
est l'espérance de jours meilleurs qui autrefois l'étreignait.
La dureté s'en fut, elle garde son cœur d'enfant. Et chantonne.