dimanche 22 mai 2016

Douceur de la veille

Le jour est laiteux, l'immeuble fourmille
de mille bruits. Deux enfants dorment
paisibles. Respirations croisées.

Je les ai veillés sans qu'ils s'en doutent,
sourire aux lèvres, sens aux aguets.
Trop brève pour eux, la soirée les avait

vus jouer, bavarder, s'inventer un monde
neuf dans les rires et les mets dévorés
sur le pouce. Ils ont grandi. Encore.