À la lecture d'un poème,
à un pastiche, une rare
performance.
Un spectacle lointain, déserté
par la pluie et les pleurs,
ravagé par la lumière aveuglante
de confessions intimes ?
Je n'y perdrais rien. Une fois prêtée,
la voix me reviendrait, plaisamment,
et je rirais volontiers de
l'apauvrissement
de sa digitalisation, bit à bit,
comme les cendres de l'ami couvrent
la silhouette du Dude du Big
Lebowski.
Si je prêtais ma voix, elle ferait
sourire, tout au plus, mes copains,
habitués aux facéties d'un orateur
déplumé.
Mais je me mentirais. La voix ne se
prête. Elle se confie ou se donne.
Un jour, aux vieux ne plaise,
je le ferai.