dimanche 2 octobre 2016

Quelques vers pour mon ami Lionel

Plus de dix jours sans écrire le moindre mot,
à boire les cailloux durs d'un poète de combat
au féminin si brun. Puis l'envie soudaine

qui se glisse cependant que le petit, à mes côtés,
mime l'écriture d'une pointe rose sur sa feuille
verte, avant de chaparder l'ultime flûte au fromage.

La tête me bat encore d'une soirée de cochonnailles,
vins et bourbons avec l'ami Lionel, primus inter pares.
Les mots chaleureux d'un présent encré de passé vécu

ensemble ou à distance. Le pudique côtoyait le graveleux
bon enfant. Que de rires et de devis sur fond de Marvin Gaye.
Bien sûr je pourrais vous en narrer le contenu dans le détail

mais ne le ferai pas, moins du fait des brumes croissantes
qui blanchirent la nuit noire que parce que l'amitié s'évoque,
se dit parfois, mais jamais ne se conte. Du moins n'ai-je jamais

su comment m'y prendre. Et qu'importe. En me lisant, lui saura.
Pour le reste, écran ouvert, à un bout de table, une maquette
de noir et de couleur attendait. Notre premier livre à deux !