«I la foscor s'il·luminà de sobte
perquè érem dos a contradir la nit.»
(Joan Vinyoli)
Contredire la nuit, à deux, mon amour.
En présence ou en absence. Laisser la
déroutante insomnie glacer nos paupières
et dessiller nos yeux. Nous retrouver
soudain dans les draps défroissés. Douce
fulgurance, que l'on prolonge, lèvres
sèches. Dans l'attente ou l'espoir de
la coupe d'eau fraîche que dessineront
tes lèvres aimées et dessinées dans chaque
pli du sommeil laissé très loin derrière.
Conjuguons, je te prie, contredire la nuit.
À tous les temps, réels ou inespérés.