lundi 18 septembre 2017

Les cahiers de la nuit

L'automne approche, il se glisse sous la couette 
et surprend l'épaule endormie d'une brusque fraîcheur.

Le geste de la main ne suffit pas, l'insomnie s'installe.
Par bonheur. Alors à la lueur des écrans pâles, on entreprend

d'écrire quelques vers ou un petit journal, funambules d'encre
digitale. Ces cahiers, qui ne se voulaient pas tels, n'ont pas

de reliure à spirale, ni de dos collé. Ils ignorent le massicot
qui dénature la page libre. Quels seront-ils ? Je n'en sais

rien mais je me sens prêt à les tenir. Au hasard des nuits 
et des senteurs remémorées, entre lune, aube et matin.