On les dit doux et enivrants,
ces moûts épais que l'on coupe
d'eau de vie à l'été finissant.
Ils sont pour moi un mot, volé,
quand j'étais enfant et que mon
père, se rappelant l'âge tendre,
évoquait les cargos d'Algérie qui
venaient, en secret, à Sète, couper
le vin clairet et le revigorer.
Mot rond comme des lèvres, mystérieux
comme un souffle tant de nuits espérés.
Les ans ont passé, en moi les mistelles...