Jour après jour,
il vient au café
et demeure sur le
il vient au café
et demeure sur le
seuil. Il s'agite,
prononçant des mots
inintelligibles, sans
personne pour l'écouter.
Au début, il faisait peur
puis la vile transparence
a gagné. On ne l'a plus vu,
sa voix était un cran au
dessous de la musique ambiante.
Il ne gênait pas ou, plutôt,
il ne gênait que ceux qui entraient
ou sortaient, de guingois, pour l'éviter.
Mes vers, au fil des strophes, se sont allongés,
comme ce seuil du café qui grâce à lui, pour moi,
une après-midi a cessé d'être transparent. Pour exister.