Ni garde-fou, ni garde-corps,
la rambarde est un chemin de
fer suspendu, une crémaillère
la rambarde est un chemin de
fer suspendu, une crémaillère
qui ne crépite plus. Le sombre
et le clair, par la jalousie
s'unissent. Sol de béton et
de bitume, vaguelettes du port ;
le paysage industriel, flouté,
n'est plus un devenir mais un
passé lancinant. Chantiers navals
exsangues, sans Champagne glacé
contre la coque immaculée.
De dos, un homme regarde, solidement
arrimé à la rambarde d'acier. Vitruve
redessiné comme une ancre à l'envers.
Pourquoi me revient-il soudain à l'esprit
Remorques de Jean Grémillon ? Immobile,
désireux, l'homme contemple et se regarde.
By courtesy of Jean-François Caplat