La casa que vull que sigui ben nostre té una porta oberta a la llibertat amb brisa marina que ens despentini, paisatges amb gust de sal o sembrats.
Finestres que ens llencin a l'aventura de deixar-nos sorprendre i navegar, i alhora, discreta, una llar que cremi i escalfi a tothora els cors cansats.
Un ancien premier ministre français, candidat malheureux à la mairie de Barcelone, s'est ému récemment de la pochade qu'avait réalisée à son endroit une émission à succès de la télévision catalane.
Cet éternel jeune homme connaît depuis quelques années une érosion rapide à la mesure du rythme effréné auquel il nous avait habitué et dont le fond de teint de sa caricature est un signe assez juste.
Quand il a pointé son nez dans la course à la magistrature suprême, parlant à l''envi dans un catalan qui est sa langue première mais qu'il a toujours refusé de parler dans les Pyrénées Orientales, le cantonnant à quelque intervention gouilleuse en Andorre, tous mes amis d'Horta, son quartier d'origine, dont deux grands écrivains, me félicitaient comme si j'avais quelque chose à y voir.
Puis, au fil des mois, ils ne m'en ont plus parlé. À l'approche du scrutin, il n'y avait, dans son quartier, qu'une seule affiche de campagne hâtivement ficelée à un arbre de l'avenue qui y mène et qui porte le nom d'un très grand poète catalan, grand-père d'un grand maire et président de la Généralité.
On connaît la suite de ce qui ressemble, il faut bien le dire, à une pantalonnade, sous couvert de palinodie.
Je ne parlerai pas, toutefois, en tant que Barcelonais de cœur, mais de Minorquin d'âme et d'origine.
Cet émule de Rastignac, au nom de dépression géologique entre deux éminences montagneuses, a insulté l'île de mes ancêtres à deux reprises.
Tout d'abord par un mariage dispendieux qui était insultant pour une population aux minces revenus, puis en se carapatant dans une luxueuse propriété appartenant à sa fraîche épousée, patronne d'une entreprise pharmaceutique florissante, pendant le premier confinement, alors que le COVID faisait des ravages sur l'île.
Je ne dirai rien des lourdes allusions que glisse le clip (le Mac chipé, la veste farcie de gros billets), je n'en sais rien ni ne veux le savoir.
Je me contente de songer à une vieille dame digne qui avait apprécié l'ancien édile d'Evry et qui en parle maintenant avec une lucidité que seuls les chansonniers osent avoir.
Sic transit gloria mundi.
PS : il y a quelques années j'ai prononcé au Ministère des Finances, en espagnol, une conférence sur les transformations urbanistiques de Barcelone à la faveur des Olympiades. On avait annoncé sa venue...ajournée pour cause de défense d'un 49.3 devant l'assemblée. Un signe, déjà ?
Elle n'a voulu, ni l'or des Amériques, ni les joyaux doux d'un ami minorquin, elle a préféré offrir, entre deux rires,
des fils d'argent, à mes doigts fatigués. On la croit au volant d'un monstre de la route, mais elle dit convoyer des amis au pas lent,
dans nos rues tout étroites. Elle fait des onguents, des sirops embués et de drôles de potingues. Elle joue à la sorcière. Mais, elle si bonne, l'est-elle vraiment ?
Je ne sais que penser, qui s'envole déjà, et voilà que s'effeuillent la rose, le réséda, les pâles lueurs vives de mon esprit curieux, batifolant léger sur un nuage bleu.
Je me tais et contemple. Dans la foule si grise, chaque face est un saint ; je ne sais que penser. Le possible m'ennuie, lui préfère le souhait. Devoir être poète, ah la belle entreprise.
J'en connais deux ou trois, qui songent à s'y coller, cherchant dans le travail le parfum du gratuit, la liberté soudaine, le vertige des sons,
ce brin de nuit de nacre où le sourire luit, et les vers insolents visent le mirliton, avant de s'endormir, sous les plus doux baisers.
Deux fragilités en devenir, car le présent est si plein pour les fragiles que le futur les boit déjà. Inexorablement.
Improbable rencontre entre la fille d'Alexandrie et le beau gosse de Yale. Vêtements compassés, sourires forcés à quatre-vingt-dix degrés l'un de l'autre.
Leurs peaux se sont-elles frôlées et leurs longs bras étreints ? Je n'en sais rien, mais dans mon cœur résonne My Foolish Heart.