Et j'ai aimé la vie,
la vie qui s'écoulait
dans le jour finissant.
J'ai dédaigné la haine
et pansé les blessures
de mes amis du soir.
La vie me l'a rendu
dans le sourire franc
d'une enfant de la rue.
Que ya no estoy en el camino.José Agustín Goytisolo
Cuelgo de un árbol marchitoMi muceta de doctor.José Martí
No hi ha lluna aquesta nit.Rosa Miró Pons
Je dis : une fleur ! et, hors de l’oubli où ma voix relègue aucun contour,en tant que quelque chose d’autre que les calices sus,musicalement se lève, idée rieuse ou altière, l’absente de tous bouquets.Stéphane Mallarmé
le pays qui pavoise aux couleursdu sang et de l’or de vidangeur.André Pieyre de Mandiargues
Ici tout est négligeable,et cependant tout compte.Paul Valéry, Eupalinos
Quand il est revenu,
dévoré par la faim immense
que peignait le souffle des montagnes,
tu as pensé qu’il venait pour rester.
Il y a tant de fois où tu es revenu
a la haute vallée et aux plaines étendues
sous le calme tendu de la nuit,
que le souvenir t’a fait croire qu’ils existaient.
Rien de ce que tu vois ne promet
le ciel quand il était à nous,
et s’habillait de morceaux
appris que nous languissions de retenir.
Maintenant que je sais qu’il ne se souvient pas
de nous, je l’ai regardé,
pour la dernière fois, avec des yeux à toi,
et je me suis accroché à cette part de moi
qui languissait sans qu’il
ne puisse le découvrir.
Lluís Bosch, traduit du catalan
par Michel Bourret Guasteví