jeudi 9 mars 2023

Jitsi. Un sonnet pour David

C'était il y a si peu, un lundi à seize heures.
David était venu s'asseoir à notre table,
seul avec son sourire, sans plume ni cartable.
Nous parlions en riant, étrangers au malheur.

Il était attentif et voulait converser,
mais généreux en diable, il nous laissait parler,
avant d'intervenir, sans jamais s'emballer.
En moi j'ai conservé ses mots et ses versets.

Je voulais corriger, remettant à demain,
ses fautes fort vénielles, et puis l'encourager.
Son catalan vibrait, nous montrant le chemin

qui va des lieux aux gens, en toute bienveillance,
avec de jolis mots, pour détendre l'ambiance,
et, sans en avoir l'air, pour nous réengager.