Un gant, un simple gant, orphelin de son double,
en bordure de route, entre sable et gravier.
Ses doigts sont boudinés, invitant à dévier
les cyclistes dociles, devant un pareil trouble.
en bordure de route, entre sable et gravier.
Ses doigts sont boudinés, invitant à dévier
les cyclistes dociles, devant un pareil trouble.
Qui donc s'en est défait, au détour du chemin,
malgré le froid qui pique et la chute possible ?
Un motard négligent, d'un geste irrépressible,
pour refroidir un peu la chaleur de sa main ?
J'ignore les raisons mais veux lui rendre hommage
à ce petit objet de grande humanité,
par un sonnet classique, sans nulle fatuité.
Car il a enserré, par-delà leur image,
cinq doigts d'une passion qui s'en sont affranchis
pour proclamer au monde leur besoin d'anarchie.