À la mémoire d'Odette Billès
Pas un jour qui ne soit l'occasion d'un hommage
à la vie, si fragile, que je chéris toujours,
à la vie, si fragile, que je chéris toujours,
dans les âpres combats ou le moelleux velours.
Tout m'est un pain bénit, en vrai comme en image.
Aujourd'hui j'accompagne une dame gentille
vers son dernier repos, retrouver son mari,
tous ses meubles chéris, le chien, le canari,
loin des désillusions, la vaine pacotille.
Et demain je verrai s'éveiller un sourire
sur le visage aimé d'un beau petit-enfant,
naissant en Haute-Loire entre de vieux volcans.
Dans son premier babil, il me dévoilera
sous ses éclats de rire, le beau métier de vivre
et m'apprendra, peut-être, à chanter l'opéra.