Il y eut ce trait de salive sur le front,
cicatrice invisible, si odorante qu'elle
me fit porter les mains à la tête, comme
un désespéré à l'entrée de l'hiver.
cicatrice invisible, si odorante qu'elle
me fit porter les mains à la tête, comme
un désespéré à l'entrée de l'hiver.
Paumes écartées telles deux ouïes olfactives,
pour mieux humer ton passage sur l'oreiller,
tête-bêche lascif à l'heure exquise des baisers.
Il y eut ce silence, les heures graves, lentes,
lancinantes, à te reconstituer patiemment. Voix,
peau, ridules et rides, cave, cavités, caveau
de la nuit et cadeau du jour.
Creux tatoués sur le tégument, comme l'encre grasse
s'imprime sur le vélin tendre jusqu'à la pliure,
avant d'inviter l'inconnue que tu es, la connue
que je sais, à une ultime coupe de vin lourd.