À Mickaël, Lise et Merlin Raivard
Le vent se lève !… Il faut tenter de vivre !L'air immense ouvre et referme mon livrePaul Valéry
C'est un joli projet,
né d'un amour serein :
poursuivre les vents d'Ouest
sur un fringant trois-mâts.
Laisser la vieille Europe,
ses étranges corsets,
gagner un monde neuf
où la démarche est souple.
Voyage initiatique
qui n'aura pas de fin.
Une fois à pied sec,
les marins poursuivront
l'inlassable conquête
de l'épaisseur salée,
un bonnet sur la tête
et une écharpe au cou.
Marine capricieuse,
image de la vie.
L'effort, l'effort encore,
pour gagner le plaisir.
Installé sur le môle,
je les verrai partir.
Marin de pacotille,
mes voiles sont papier.