Il n'avait jamais raté le moindre train, mais simplement il aimait s'asseoir sur le banc de la gare. L'odeur, les visages pressés, l'indifférence ou les larmes des adieux, les bruits de la locomotive et des wagons, les va-et-vient des urinoirs, le coup de sifflet, l'obscurité de la nuit ou le charme imprécis des petits matins, les sandwichs, les valises, l'odeur du cognac ou du café-crème, et même les jours de pluie... et l'intense bouffée de la vie.
© Jordi Odrí, traduit du catalan
par Michel Bourret Guasteví
par Michel Bourret Guasteví