À mon fils Hadrien
Le clown est triste, il a pleuré,
son maquillage grossier a coulé.
Il a soif maintenant et s'abreuve,
tout barbouillé. L'eau fraîche se mêle
au fard et le ragaillardit. Âpre goût
du mélange, conscience aiguë de l'effort.
Car, même triste, le clown emplit de joie
le cœur des enfants attentifs. Alors, riant
aux éclats, il se remaquille et chantonne.