Qu'as-tu fait de ta force, de ta jeunesse,
de tes courses et de tes cheveux ?
de tes courses et de tes cheveux ?
Ils s'en sont allés mais le rire me reste,
quand la faim me vient et le sourire éclate.
Qu'as-tu fait de ta langue, de tes langues,
qui déjà virevoltaient et s'entrechoquaient ?
Je les ai préservées, enrichies, glanant les mots
des pauvres gens et la rhétorique des savants.
Qu'as-tu fait de l'homme et de la femme, de tous
et de chacun, si singulièrement mystérieux ?
Je m'en suis fait un manteau d'Arlequin, de peaux,
de gestes et d'accents, et, de là, je vous écris.