Il y avait tant à dire
et nous dîmes si peu,
sur cette table blanche
qui servait d'atelier.
Le cafê était chaud
avec ses mignardises
disposées par Béa
pour mieux nous accueillir.
Les mots furent choisis
et alignés par casse.
Ça sentait l'encre grasse
qui vous tachait les mains.
On y passa deux heures
à compter les accents,
qui donnent à la langue
plus que son quotidien.
Au terme de l'échange,
chacun reprit son train,
jalousant aux syllabes
leur pouvoir absolu.