dimanche 18 janvier 2015

Cannellonis

Les cannellonis requièrent temps et patience,
les fondamentaux n'excluent pas l'expérimentation
hasardeuse. 

«Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es»
Non, ici, la farce dit plutôt ce que la semaine fut. 
Au porc haché, je mêle des reliefs de légumes vapeurs : 
courgettes, fenouils, oignons.

En même temps, l'oignon émincé régit en poêle le face à face 
du poivron et de la tomate que l'on mixera après cuisson.
Ou pas. Puis vient le moment de les farcir, à l'aide
d'outils improbables : une cuillère à moka, le manche
d'un couteau. Travail merveilleusement lent. Seize
fois répété avant disposition, nappage de sauce et de râpé
puis enfournement.

Quarante minutes de cuisson à four chaud suivies de dix minutes
de repos sur le plan de travail. On oubliera la préparation,
sa durée, son soin, on se régalera et on parlera. Si d'aventure
le repas se déroule le soir, on finira sur le canapé dans la
douceur de la conversation ou du spectacle partagé.